Pour ce nouvel article, j’accueille Nicolas Mercatili, alias CreaNico, que je croise très souvent sur les WordCamp et WP Tech. Nicolas est conférencier et intervient sur de nombreux évènements dédiés au référencement naturel. Il va aujourd’hui nous délivrer quelques conseils pour optimiser l’un des CMS les plus célèbres et les plus utilisés du web : WordPress.

WordPress est un CMS réputé pour sa facilité d’installation et de configuration. Les milliers d’extensions et de thèmes disponibles permettent une personnalisation à l’infini qui séduit débutants et experts. Toutefois, si le code qu’il génère est relativement propre côté SEO, il reste de nombreuses optimisations à mettre en place si vous voulez maximiser vos efforts SEO. Elles concernent notamment le maillage interne, le contenu et le netlinking.

Optimiser son maillage interne pour une meilleure distribution de la popularité des pages

Le maillage interne est constitué des liens entre les différentes pages de votre site web. Ils sont aussi importants pour les internautes que pour les robots des moteurs de recherche qui les utilisent pour découvrir les pages les plus importantes de votre site et les indexer. Beaucoup sont alors tentés de lier toutes les pages entre elles. C’est le piège de la sur-optimisation qui ne fait que diluer le « jus SEO » ! Il est essentiel de trouver un équilibre pour sculpter votre pagerank interne afin de diriger les robots vers vos pages stratégiques. Pour cela, il faut avant tout bannir le concept du méga menu.

Le méga menu plaît à beaucoup de propriétaires de site car il donne l’impression de pouvoir montrer l’étendue de son offre en un seul clic. Il est pourtant totalement anti-SEO ! Pour mieux comprendre ce concept, prenons un exemple concret. Sur mon site d’équipements sportifs, je vends des baskets de running, des chaussures de vélo et des bottes d’équitation. Ces 3 thèmes constituent chacun une catégorie à part entière. Si je me trouve dans la catégorie Baskets de running, le méga menu fera toujours apparaître la catégorie sur laquelle je me trouve, mais fera aussi apparaître les liens vers les 2 autres catégories et leurs sous catégories. Or, ces catégories et sous-catégories n’ont aucun rapport sémantique avec le running ! Vous envoyez donc une partie de votre jus dédié au running vers les autres catégories et diluez la popularité de la page running.

Il existe 2 méthodes pour éviter ce problème. La première consiste tout simplement à bannir le méga menu en optant pour un menu constitué de silos « hermétiques ». En reprenant notre exemple, chaque catégorie constituerait une branche de votre arborescence, dont les sous-catégories ne seraient pas accessibles à partir des autres branches. Mais d’un point de vue utilisateur, cette méthode n’est pas toujours envisageable, notamment pour les e-commerces qui ont besoin de montrer la liste exhaustive de leur offre. Pour tirer partie du méga menu sans diluer son jus SEO, il existe la méthode de l’obfuscation. Cette technique considérée comme du cloaking « white hat », consiste à « cacher » les liens des sous-catégories des catégories qui ne sont pas en cours de lecture. Concrètement, si je suis sur la page Baskets Running, je vais obfsuquer les liens vers les sous-catégories de « bottes d’équitation » et « chaussures de vélo » qui se trouvent dans le méga menu. Ainsi, les robots verront donc uniquement mes liens internes au silo Running, 1 lien vers la page catégorie Bottes d’équitation et 1 lien vers la page catégorie Chaussures de vélo. Sur la page d’accueil, nous allons obfusquer tous les sous-menus, afin de ne lier que les pages d’entrées de chaque silos. Cela évite aussi de ne pas trop diluer le jus de la page d’accueil, qui est la page la plus puissante du site, car c’est elle qui reçoit la majorité des liens retours (les backlinks). La page d’accueil devra lier les pages les plus importantes à mettre en avant, ces pages monterons donc plus rapidement dans les résultats de Google grâce au jus SEO reçu.

Travailler la sémantique pour des contenus réellement optimisés

Avec des centaines de millions de sites, la concurrence sur le web est rude pour atteindre la sacro-sainte première page. Pour départager les sites, Google mise sur leurs performances mais aussi sur leur contenu. Mais aujourd’hui il ne suffit plus de proposer des contenus bourrés de mots clés. Les robots lisent littéralement nos contenus et sont capables d’en dégager des champs sémantiques précis. Lorsqu’on souhaite se positionner sur une requête du type « baskets running », il est donc essentiel d’utiliser des mots clés relatifs au champ sémantique de ce thème pour faire comprendre aux robots de quoi on parle et surtout leur prouver que nous sommes pertinents.

Dans cet exemple, les mots clés sémantiques pourront être par exemple : pronateur, foulée neutre, confort, course à pied, compétition, phase d’attaque, entraînement… Autant de termes que vous pouvez trouver sur des outils d’aide à la recherche sémantique comme 1.fr, SEO Quantum ou Yourtextguru. Dans ce type de contenus sémantiques, la difficulté réside en l’élaboration de la structure de l’article. Il ne s’agit pas en effet de « balancer » tous ces mots dans un gros pavé indigeste. Il faut structurer l’article, avec des balises Hn dans lesquelles doivent se trouver les mots clés secondaires et/ou lexicaux. Pour plus d’informations sur le sujet, vous pourrez retrouver sur mon site une page dédiée à la rédaction sémantique.

Optimiser son profil de liens pour augmenter la popularité de son site

En théorie, le netlinking est une pratique interdite par les règles de Google car elle vise à manipuler ses algorithmes. En pratique, elle est indispensable pour tout site qui souhaite exister ! Conçue intelligemment et proprement, une stratégie de netlinking permet d’obtenir des positions pérennes.

Autrefois, les réseaux de sites montés de toutes pièces étaient l’arme ultime des référenceurs. Aujourd’hui, leur pertinence est remise en question pour la simple et bonne raison qu’ils reposent sur des sites de piètre qualité ; et ces sites là, Google ne les aime pas ! La bonne pratique désormais est de poser des liens sur de « vrais » sites, alimentés régulièrement et qui apportent une plus-value à l’internaute. Le netlinking nécessite donc de collaborer avec d’autres sites car il est impossible de créer et alimenter soi-même autant de sites ! Il est aussi possible de passer par un prestataire spécialisé dans le netlinking, ou via des plateformes telles que SEMJuice.com qui disposent déjà d’un réseau de partenaires important. Celles-ci seront également en mesure d’établir une stratégie efficace, des prestations propres et pérennes dans le temps, sans faire sonner les radars de Google. Rappelons en effet que la pénalité algorithmique du Pingouin est particulièrement redoutable et qu’il est difficile de s’en sortir ! Il faut donc saupoudrer le web de ses liens de façon sporadique, ce qui peut donc prendre du temps. En matière de netlinking, la patience et la prudence sont de mise !

L’optimisation d’un site sous WordPress dépend donc de l’amélioration simultanée de ces 3 piliers du référencement naturel. On peut le comparer à un tabouret à 3 pieds : s’il manque un pied, il sera bien compliqué de le faire tenir debout longtemps !